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MOUVEMENT 2 MILLIONS DE SIGNATURES - DONNER UNE CHANCE AU DIALOGUE POUR UNE SORTIE DE LA CRISE SECURITAIRE AU BURKINA FASO

Qui sommes nous?

« Le Mouvement Deux Millions de signatures en faveur du Dialogue » est un collectif d’intelligence et d’action ; il focalise la recherche d’une sortie crédible et durable de la grave crise sécuritaire que vit le Burkina depuis 2015 ; sa dynamique stratégique c’est d’œuvrer à la Refondation de notre vivre-ensemble ; sa stratégie opérationnelle c’est de fonder son action sur la dynamique anthropologique et sociale des sociétés villageoises de notre Pays.
 
Les sociétés villageoises contemporaines du Burkina Faso constituent la donne immensément majoritaire de notre vie culturelle, sociale et économique. 

Alors pourquoi, leur Vision du monde, leurs Modèles d’organisation du Politique, de l’Economie, de l’Education, de la Solidarité, de l’Accueil et de l’Hospitalité sont-ils si ignorés sinon méprisés ? Au point que pour l’essentiel, les lois et règlements de l’Etat, les mettent hors-la-loi en prenant pour cible leurs traditions ancestrales et mode de vie auxquels ils tiennent comme la prunelle de leurs yeux.

C’est que le modèle de l’Etat actuel est au fond celui que le Colon a mis en place afin de civiliser comme il disait l’Africain et qu’il a légué à ceux qu’il a initié à sa vision du monde et que de nos jours son modèle d’éducation par l’école reproduit afin de faire vivre à ceux qui nous gouvernent et particulièrement à l’élite urbaine et à notre jeunesse de l’illusion que nous, africains, pourrions rêver d’occidentalisation.

Assurément, le lot quotidien des populations notamment en milieu rural c’est l’injustice institutionnalisée contre les valeurs traditionnelles, la violence de l’Etat pour faire régner ses lois et appliquer ses politiques publiques et les conflits en résultant notamment autour de la gestion des ressources naturelles, la corruption des élites urbaines occidentalisées, des aristocraties traditionnelles et religieuses, le risque réel pour la jeunesse de sombrer dans les dérives sociétales portées par l’Occident.

Aujourd’hui nos sociétés villageoises font ainsi face non seulement à l’adversité de l’Etat-Nation postcolonial, mais aussi à l’insécurité portée par les mouvements djihadistes au sahel dont l’ancrage social et politique en milieu rural se nourrit du délabrement moral et éthique de l’État-Nation occidental en Afrique, ainsi que de son incapacité institutionnelle et de son déficit structurel de légitimité à faire tenir ensemble les sociétés villageoises. 

L’adversité culturelle, politique, économique et sociale à laquelle font face aujourd’hui nos sociétés villageoises contemporaines tant de la part des mouvements djihadistes que de l’Etat-Nation post-colonial n'est pas nouvelle. Elle vient à la suite du prix fort qu’elles ont payé avec la naissance des Etats, des Royaumes, des Empires, du Djihad passé et la Colonisation. L’esclavage domestique, transsaharien, transatlantique, les tributs et impôts, les travaux forcés et les recrutements forcés de soldats indigènes en sont des marques indélébiles. Leurs stratégies pour y faire face et poursuivre leur dynamique anthropologique et sociale sont donc particulièrement éprouvées. Elles ont permis pour l’essentiel à nos sociétés villageoises de préserver la sécurité physique des communautés villageoises, leur dynamique culturelle et sociale ainsi que leur mode de production (lignager pour l’essentiel).

C’est à cette ingénierie politique qu’il nous faut redonner notre confiance et une chance pour engager le dialogue tout particulièrement avec les mouvements djihadistes affilés au JNIM dont les motivations idéologiques et politiques sont évidentes.

En effet, il ne fait aucun doute que toutes les catégories du Politique de la civilisation occidentale comme la République, l’Etat-Nation avec ses frontières, son administration et son crédo uniformisant et d’unité, la Laïcité à la française, la Démocratie représentative, l’Etat de droit et les Droits Humains sont totalement inaudibles pour nos sociétés villageoises ; elles ne constituent pas pour elles des lignes rouges de discussion comme aiment à le proclamer nos élites gouvernantes et leurs clientes urbaines qui considèrent la civilisation occidentale comme la fin de l’Histoire. Ces dernières oublient qu’elles représentent moins de 3% de la population et que le Burkina ne se réduit pas à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso où ‘’ on boit tranquillement sa bière ‘’ comme l’a dit un ancien premier Ministre de notre cher République dévastée pourtant par la guerre ! 

Pour tous ceux qui veulent observer et réfléchir, une réalité s’impose :  nos sociétés villageoises contemporaines sont multinationales : ethnies, lignages, clans, tribus y coexistent et organisent leur vivre-ensemble sur la base de leurs propres règles et institutions, à l’écart du système politique et institutionnel officiels : on y naît, on y vit, on y quitte le monde de manière endogène pour tout dire, en dépit des emprunts et d’un certain syncrétisme religieux.

Les conflits n’y manquent pas et les morts d’hommes ne sont pas rares ; leur acuité tient bien souvent à leur instrumentalisation politique et affairiste par des agents de l’administration, aux politiques publiques en matière foncière, forestière, minière, de développement agricole et pastorale, aux politiques de décentralisation bureaucratique affairiste et corrompue.

On observera tout autant, l’existence de mécanismes endogènes efficaces de gestion et de résolution des conflits ainsi qu’une grande capacité d’accueil et d’intégration de nouveaux arrivants et de nouvelles croyances.

 « Le Mouvement Deux Millions de signatures en faveur du Dialogue » postule ainsi que sur la foi de leur vision du monde et dans la recherche de la sécurité physique, culturelle et sociale des communautés, nos sociétés villageoises contemporaines sont armées au plan culturel, politique et institutionnel, social et économique pour dialoguer avec les mouvements djihadistes tout particulièrement avec ceux affiliés au JNIM pour une refondation de notre vivre-ensemble et une paix durable.

Une condition essentielle pour engager un tel Dialogue est sans doute d’obtenir un CESSEZ-LE-FEU entre le JNIM et l’Etat burkinabè sous la demande et l’engagement pacifique et déterminée d’une majorité politique significative de burkinabè vivant en milieu rural et de PDI afin de donner l’initiative de dialogue aux sociétés villageoises

C’est le premier chantier politique inédit du Mouvement pour faire du village l’échelon de base de l’action politique délibérative et participative nouvelle en perspective de la Refondation de note Vivre-Ensemble.

Ce faisant « Le Mouvement Deux Millions de signatures en faveur du Dialogue », n’est pas un mouvement politique partisan ; c’est-à-dire qu’il n’est nullement engagé dans la conquête et l’exercice du pouvoir d’Etat ; en conséquence, il n’est pas un parti politique. 

Sa stratégie organisationnelle sera forgée dans le feu même de la campagne de collecte des signatures en faveur du Dialogue et de sa mise en œuvre concrète par nos sociétés villageoises.

Comme disait Joseph Ki-Zerbo, Na an laara an saara !

 

 

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