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Un autre regard sur la question de la technique (partie VIII)

UN AUTRE REGARD SUR LA QUESTION DE LA TECHNIQUE (Partie VIII).

Yuk Hui :  «Produire des technologies alternatives ».

Dans cette interview donnée à la Revue BallastYuk Hui nous introduit à sa réflexion inédite et stimulante toute dédiée à toute perspective décoloniale ou post-coloniale et de dépassement de la modernité occidentale. Il a engagé cette réflexion par son ouvrage « La question de la technique en Chine ». Un cas des plus emblématiques, s’il en est ! On peut en une certaine manière dire, par l’exemple de la Chine, que l’on peut rattraper et devancer l’Occident (en moins d’un demi-siècle) en prenant appui sur la «Dialectique de la nature» et l'« Anti-Dühring» d’Engels comme l’a fait le Parti communiste chinois selon Yuk Hui - sans pour autant sortir et encore moins dépasser la modernité occidentale dont on va plutôt renforcer la dynamique des guerres, de la compétition féroce, de la domination et de l’exploitation capitaliste, et de l’Anthropocène. C’est ce que nous donnent à voir la Chine contemporaine et la situation géopolitique mondiale. La Chine est sans doute fière d’avoir pris sa revanche sur les honteuses guerres de l’Opium et la colonisation, mais on imagine aussi qu’il y avait d’autres avenirs possibles que d’engager l’humanité dans une dynamique apocalyptique; d’autres diraient dans la voie d’une eschatologie laïque ouverte par les sciences et la technique sous l’emprise de la cybernétique.

C’est là aussi une problématique essentielle dont la Renaissance africaine et partant la refondation du vivre-ensemble et de l’Etat dans notre pays ne peuvent faire l’économie au prétexte - en décalquant les propos des modernistes chinois considérant la pensée chinoise et la modernité occidentale cités par Yuk Hui, de :  Les sciences occidentales en tant que moyen, la culture africaine en tant que fondement[1]. C’est cette problématique qui sera abordée par les deux derniers articles de cette thématique « Un autre regard sur la question de la technique ». Ils seront consacrés à quelques enseignements que l’on peut retenir de « La question de la technique en Chine. Essai de cosmotechnique».

Dans cette attente, bonne lecture des réflexions de Yuk Hui « Produire des technologies alternatives » en cliquant ICI.

DIALLO Mamadou

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[1] C’est me semble-t-il et en une certaine manière - au plan paradigmatique et épistémologique, une des raisons fondamentales de l’échec en Afrique des approches modernistes portées par les luttes pour l’indépendance et la construction de l’Etat-nation post-colonial aux moyens des déclamations sur  la souveraineté et  l’indépendance, de proclamations de rupture, et des projets d’émergence nationaux, sous régionaux et au niveau continental. Les réflexions de Cheikh Anta DIOP relatives aux «fondements économiques et culturel d’un État fédéral d’Afrique Noire» et de celles de «découplage/déconnection» de Samir Amin,  devraient aussi, me semble-t-il, être revisitées en considérant la perspective d'une cosmotechnique négro-africaine.

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